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Vieillesse


MON CHIEN, MON CHAT, MON LAPIN

On parle beaucoup ces jours-ci de l’introduction dans les maisons de retraite d’animaux domestiques pour le bonheur de certains pensionnaires et l’adoucissement de leur solitude. J’imagine très bien : il y a quelques jours, je me suis trouvé quelques heures sans mon chien parti jouer à la balle avec une voisine et amie ; et ma chatte chez le vétérinaire pour des examens. J’ai ressenti tout à coup un grand vide, un sentiment douloureux de solitude. Car c’est bien là le cœur du problème : la solitude, que ce soit à domicile ou, pire, en établissement de retraite, Ehpad ou autre.

Lorsque les liens familiaux, amicaux, de voisinage etc. se délitent, souvent par la vieillesse commune, la maladie, ou pire, la mort, l’animal comble un certain vide, une absence, un silence, un contact physique...

Mais évidemment, ce n’est pas si simple : l’animal a sa propre vie, ses besoins, ses envies et il faut y répondre. Ce n’est pas un joujou pour papy ou mamie en manque d’affection. Et lorsque ces personnes vieillissant en institution – ou même chez elles – ne peuvent plus répondre, qui s’en occupera ? On ne va pas créer des postes de gardes d’animaux alors qu’il en manque tellement pour des garde-malades ou des « auxiliaires de vie » !

Bien sûr il y a le bénévolat. Mais il a ses limites, en particulier dans la durée. Pour illustrer la situation, la radio proposait le cas d’une mémé qui, dans son institution, gardait précieusement aussi bien pour elle que pour les autres pensionnaires, son lapin !

Pour éviter de conclure en « posant un lapin », réfléchissons, réfléchissons… proposons.

 


02/03/2024
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HISTOIRE DE CHAT

Je vous ai, je crois, parlé de mon chat – plus exactement de ma chatte – (mais laissons les rires gras à la cave !) Je voudrais vous raconter ici les humeurs de  Squat, c’est son nom, ces jours-ci. Elle vit avec moi dans mon appartement que je quitte rarement et pour peu de temps ; son compagnon est Igloo, le chien-guide de Maudy que j’ai adopté à la mort de sa maitresse. L’entente est très cordiale !

Il y a quelques jours, je me suis absenté tout une après-midi pour aller fêter les 20 ans de l’association « Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir ». Squat m’a vu partir avec mon ami Olivier et avec Igloo. Un peu inhabituel : j’avais un grand sac (plein de livres), Igloo avait un harnais de chien-guide, inhabituel ; beaucoup de remue-ménage, inhabituel, et une après-midi plus inhabituelle que d’habitude. Seul passage – plus habituel – d’Anusha mon aide-ménagère mais qui ne venait pas pour nourrir Squat. Dès mon retour en soirée j’ai senti que quelque chose avait irrité ma chatte : elle me faisait des reproches sonores appuyés, me fuyait en même temps et, contrairement à ses habitudes, elle a décidé de faire chambre à part ! Je ne savais pas où elle passait la nuit, en tous cas pas sur mon lit ce qui n’est pas habituel en hiver !

Le lendemain, même attitude. Elle ne réclamait pas à manger bruyamment comme d’habitude. Elle mangeait, c’est tout. Elle cherchait à se loger dans des boîtes en carton en faisant du bruit, et si l’on ouvrait la porte elle se précipitait pour grimper l’escalier de l’immeuble alors qu’habituellement elle se contentait d’aller sur le palier et de rentrer rapidement. Je l’ai vue essayer d’ouvrir l’armoire à linge qui lui est interdite… J’ai essayé de la caresser. Peu à peu, le deuxième jour, elle s’est rapprochée de moi ; elle a même accepté de réintégrer la chambre commune, avec une certaine fébrilité. Dans la journée elle a accepté de venir dans mon bureau, cachée dans un grand sac Monoprix plein de papiers à jeter ; avant d’aller s’installer – bien en vue ! – près de son écuelle et loin de moi.

Pendant ce temps Igloo est couché près de moi. S’il le pouvait il lirait par-dessus mon épaule ce que je raconte de sa copine. Il attend l’heure de sa sortie patiemment. Mais il partage mon avis, certainement : les chats, et surtout les chattes sont des mystères insondables !

 

 


02/02/2024
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Et si le départ à la retraite ouvrait la voie à une seconde vie ?

Au moment où le gouvernement français impose une vision que beaucoup jugent à juste titre « brutale » de l’après travail, à 64 ans ou plus, je prends plaisir à me rappeler comment, dans les années 90, les dispositions proposées par Martine Aubry et votées par les assemblées m’ont permis d’entamer une deuxième vie d’activité après une vie de formation et de travail. Je ne figure pas dans les travailleurs aux tâches pénibles ; j’ai exercé des emplois plutôt agréables et tout au moins enrichissants car fondés sur les contacts humains ; j’ai eu peu de périodes de chômage, la première suite à une démission et à un changement d’orientation, la seconde suite à la suppression de mon poste liée à un changement de stratégie du groupe Lagardère (pas très réussie la stratégie !). Puis j’ai eu l’opportunité, dans mon dernier poste, de réduire mon temps de travail pour une « retraite à mi-temps » sans perte de salaire équivalente. J’en suis reconnaissant à Martine Aubry !

 

Cette nouvelle vie qui s’ouvrait (dans mes « Mémoires » c’est me semble-t-il ma septième vie), m’a permis avec mon épouse chérie Maudy de fonder une association qui fête cette année ses 20 ans (donc mes 20 ans de retraite) au service de la promotion des « femmes handicapées, citoyennes avant tout », slogan ou chant de ralliement, inscrit dans le marbre de sa tombe à Fenouillet (66).

 

Vers l’an 2000 j’ai eu le plein « emploi » de ma retraite, autour de 60 ans, avec la reconnaissance des mois passés en Algérie comme une période cotisée.

J’ai donc vécu une nouvelle vie, passionnante, dont je me sépare peu à peu, l’âge aidant (82 aujourd’hui, vendredi 13 janvier!) mais sans m’en éloigner totalement, loin de là !

Je vote pour une retraite « nouvelle vie » !

 


13/01/2023
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IGLOO A 10 ANS !

Aujourd’hui 16 octobre, je souhaite un très très bon anniversaire à mon chien adoré, IGLOO, qui a 10 ans, soit au moins 75 en âge humain, mais bien plus en forme que son maître au même âge ! C’est un compagnon adorable, c’est le souvenir de Maudy sa maîtresse, nous avons des conversations ensemble, je mangerai un gâteau… pour lui.

 

 


15/10/2022
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LE PARI DE CICERON

Voilà pourquoi [...] je trouve la vieillesse si facile à supporter :

Elle me paraît légère, agréable même. Et, si je m'illusionne sur l'immortalité de l'âme, c'est de bon coeur. Tant que je vivrai, je refuserai toujours qu'on me prive de cette "erreur" qui m'est si douce. Si, comme le pensent certains petits philosophes, il n'y a rien après la mort, alors je n'aurai pas à craindre les railleries des philisophes disparus. Si nous ne sommes pas promis à l'immortalité, il n'en demeure pas moins souhaitable de s'éteindre le moment venu. La nature fixe les limites convenables de la vie comme de toute chose, et la vieillesse est, en somme, la scène finale de la pièce que constitue l'existence. Si nous sommes fatigués de celle-ci, alors partons, surtout si nous sommes rassasiés.

Voilà ce que j'avais à vous dire sur la vieillesse. Je vous souhaite d'y parvenir pour vérifier par vous-mêmes la justesse de mes dires.

Cicéron, "Savoir vieillir"

 

 


20/08/2022
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