LE PARI DE CICERON
Voilà pourquoi [...] je trouve la vieillesse si facile à supporter :
Elle me paraît légère, agréable même. Et, si je m'illusionne sur l'immortalité de l'âme, c'est de bon coeur. Tant que je vivrai, je refuserai toujours qu'on me prive de cette "erreur" qui m'est si douce. Si, comme le pensent certains petits philosophes, il n'y a rien après la mort, alors je n'aurai pas à craindre les railleries des philisophes disparus. Si nous ne sommes pas promis à l'immortalité, il n'en demeure pas moins souhaitable de s'éteindre le moment venu. La nature fixe les limites convenables de la vie comme de toute chose, et la vieillesse est, en somme, la scène finale de la pièce que constitue l'existence. Si nous sommes fatigués de celle-ci, alors partons, surtout si nous sommes rassasiés.
Voilà ce que j'avais à vous dire sur la vieillesse. Je vous souhaite d'y parvenir pour vérifier par vous-mêmes la justesse de mes dires.
Cicéron, "Savoir vieillir"
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