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Faits divers


Changement d'heure et scatologie

Je voudrais ce matin supplier humblement et poliment nos dirigeants de supprimer cette invention giscardienne, non pas tellement pour moi, elle ne me gêne qu’indirectement, mais pour mes animaux comme je vais vous l’expliquer. D’abord je vous présente mes excuses pour cet argumentaire franchement scatologique et pourtant irréfutable !

J’ai chez moi deux animaux : une chatte nommée Squat (13 ans) et un chien, Igloo hérité de Maudy et de l’école de chiens-guides d’aveugles de Paris (11 ans) ; n’allez pas me dire que je vis en Ephad, nous sommes tou(te)s en bonne santé – mentale, s’entend – Mais voilà, mes deux compagnons n’apprécient pas le changement d’heure, et particulièrement cette année. Je m’explique : Hier soir, sentant venir l’évènement, Squat a décidé de vomir son repas sur le paillasson. Ce matin, voyant que je tardais à me lever, elle a pris un sac en papier, plein de médicaments et l’a traîné (à grand bruit) dans le couloir pour le laisser sur le matelas d’Igloo. Puis elle a ramassé une serpillère et l’a fourrée dans sa caisse à litière… Pendant ce temps, Igloo qui pleurnichait (à tel point que je n’ai pas pu prendre ma douche) a vomi sur le parquet. Il est sorti avec moi et mon déambulateur. J’ai cru que quelque chose allait éclairer ma journée quand deux ados de l’immeuble qui sortaient en même temps m’ont aimablement tenu les 3 portes pour sortir sur le trottoir. Mais c’était aller trop vite en besogne ; Igloo est parti sans m’attendre, il a fait son gros besoin dans le caniveau (que je n’ai pas ramassé car je n’avais pas eu le temps d’emporter le petit sac dit « à merde ». Ceci dit allant plus loin, Igloo faisant un début de diarrhée. J’ai eu l’idée, pour nous détendre, de faire le grand tour du quartier et… nous avons fini par recevoir une averse avant d’avoir le temps de rentrer.

Vous comprenez pourquoi, même si je vous ai paru scato… je demande et fermement la suppression du changement d’heure.

 


29/10/2023
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Annecy en Colombie

Je suis profondément agacé ou même choqué par les mouvements « de foule » qui entourent l’attaque au couteau à Annecy, qui a blessé des enfants et deux adultes gravement. Au moment où j’écris, on ne sait toujours rien des motivations du syrien. On sait par contre que toutes les victimes enfants et adultes sont hors de danger.

Je comprends que l’attaque visant de très jeunes enfants comporte une lourde charge d’émotion légitime.

Mais le comportement de la population me surprend. Si un coup de couteau à un enfant dans sa poussette est en soi horrible, pourquoi ne le serait-il pas si la victime est un vieillard sur son banc, un grand-père, une grand-mère ?

Pourquoi se ruer (j’exagère à peine) sur des rites maintenant monnaie courante : fleurs, jouets, nounours etc. lorsqu’il n’y a pas d’atteintes mortelles ? Pourquoi ne pas se réjouir d’apprendre qu’ils sont hors de danger ? A quoi bon canoniser un jeune homme qui fait le tour des cathédrales de France (qui se canonise lui-même d’ailleurs !), parce qu’il a eu le mérite d’éloigner l’homme au couteau de l’aire de jeu ?

 

Je comprends ô combien la joie des colombiens retrouvant les quatre enfants errant dans la forêt depuis 40 jours, capables – grâce aux aînés - à se nourrir de plantes et autres substituts traditionnels ! C’est la joie qui domine dans tout le pays.

Cette précipitation à Annecy a quelque chose d’une pulsion sinon de mort, au moins de compassion morbide ; comme s’il manquait au drame un « plus » : un ou des morts. Certains ont évoqué la situation de Sdf du coupable au couteau (ce qui n’excuse pas son geste) mais qui ouvre la réflexion au-delà de la fleur et du nounours !

 

Je n’ose pas dire : prenons exemple sur les colombiens – des « sauvages indiens voyons» ! - Soyons seulement intelligents ; soyons capables de dire : « Une joie pour tout le pays ! »

 


11/06/2023
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GRASS'MAT et radio

Ce matin, enfin, j’ai fait la grasse matinée ! Mon chien Igloo est parti en vacances à Oléron avec deux autres chiens… et leurs maîtres. Mes ami.e.s sont venus et repartis. Mon frigo est encore plein. La vaisselle c’est pour plus tard. Il me reste ma chatte Squat qui n’a rien contre une bonne nuit allongée contre mon épaule. Mais selon mon habitude, j’aime bien allumer mon poste radio, doucement, avec une attention flottante ce qui permet, disent les psychanalystes, de libres associations.

Et je me pose cette question (depuis longtemps) : Mais pourquoi donc parlent-ils si vite ?

D’accord, les non-professionnels, celles et ceux des micro-trottoirs, s’expriment de plus en plus mal, à grands coups de « voilà », de « en fait », de « un exemple par exemple… ». Le son de la voix monte et descend, se fond dans le gargouillis d’un rappeur qui essaie de dominer les deux notes d’un fond de ferraille, et j’en passe.

Mes journalistes n’évitent pas toujours (surtout les sportifs) d’accélérer la vitesse et le son au point de ne plus être audibles ! Je sais, pour avoir travaillé 11 ans dans la régie publicitaire d’une grande radio que le temps c’est de l’argent et que pour un annonceur acheter 30 secondes d’espace, il vaut mieux le remplir au maximum de mots et de bruits pour faire passer le.les messages… qu’on n’entend plus.

Mais pour un journaliste, le temps n’est pas de l’argent, il est de l’information ; il y a en bout de chaîne un auditeur ou une auditrice qui n’a pas à décrypter une ratatouille sur l’Ukraine, le 49/3, la grève des bidons d’essence, le sacre de M. Xi, etc.

Tenez, ce matin, je voulais écouter un peu plus attentivement un certain Gaël Giraud, économiste et de plus, jésuite ! qui parlait de son dernier livre  à toute vitesse, au point que le journaliste qui l’interviewait était contaminé et se mettait à embrayer sur la même vitesse.

Mais bon sang, prenez le temps de vous exprimer ! – « Oui mais, me dira-t-on, on dira moins de choses » ; Eh oui, comme ça vous pourrez aller à l’essentiel ; vous pourrez expliquer, puisque c’est votre rôle, plus clairement à l’auditeur que je suis, que nous sommes, ce que vous voulez dire. Pour convaincre – ce qui n’est pas le rôle d’un journaliste – il suffit souvent de quelques mots, de quelques formules… On ne vous paye pas (encore !) au nombre de mots par seconde ?

 


23/10/2022
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La reine est morte, Vive le roi !

le 2 juin 1953 on avait prêté à notre pensionnat un… poste de télévision. Nous avons pu suivre en direct le couronnement d’Elisabeth II. Conjonction de cette technique de communication au succès futur incroyable avec une cérémonie d’un autre âge en costumes d’époque ! Pour nous gamins et adolescents la rencontre avec la culture britannique et ses rites ancestraux et fastueux à la fois dépassait notre entendement ; et le commentaire – en direct – d’un certain Léon Zitrone soulevait l’émotion des français. Ce nom ne nous disait rien, mais il deviendra célèbre et j’aurai bien des années plus tard l’insigne ( !) honneur de travailler sous le même toit que lui !

 

Pendant la cérémonie du sacre dans la cathédrale de Westminster, un gamin, distrait par je ne sais quoi, avait baissé la tête au moment capital où l’on posait la lourde couronne sur la tête… de sa mère. Et ce gamin, a aujourd’hui 74 ans, et c’est sur sa tête qu’on va poser la même couronne dans quelques semaines ou quelques mois.

 

Est-ce que cela va changer la face du monde ? Je ne crois pas !

 

 


09/09/2022
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ZEHMOUR : un WESTERN !

Zehmour, l’acteur bien connu des français d'Afrique du nord, tournait un western ces jours-ci dans le désert du Nevada. D’après nos informations, le thème du film était simple (même un peu indigent !) : Zehmour devait se lancer à la poursuite d’un journaliste new-yorkais qu’il accusait d’avoir nui à la réputation de son père;   il traquait aussi une femme d’origine afro-américaine qui l’avait interpellé violemment selon lui lors d’un meeting de l’ancien président Trumpet'.

Les prises de vue se déroulent comme prévu : Zehmour se lance à la poursuite du journaliste ; tous les deux sont à cheval, Zehmour est proche de sa cible et tire avec son colt Dragoon. L’acteur, excellent cascadeur, tombe, essaie vainement de se redresser, tombe à nouveau en faisant de grands signes. Tandis que Zehmour continue sa course, ayant aperçu la femme qu’il recherchait. À pied, elle se dirige vers une baraque abandonnée. Zehmour tire à nouveau, la femme tombe, mais curieusement elle reste allongée et ne se relève pas ce qui n’était pas prévu. Le journaliste s’efforce de crier : « Tu m’as tué » alors que des brancardiers se précipitent vers lui et vers la femme. Le réalisateur est épouvanté : « Mais c’était chargé ! » ; le shérif est déjà présent et constate la mort de la femme… tandis que, sardonique, Zehmour, sur son cheval, s’éloigne au grand galop. Le journaliste a encore la force de lui crier « Tu le savais, tu le savais » mais Zehmour ne l’entend déjà plus.

 


22/10/2021
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