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Handicap


AU-DELA DE L'OPPOSITION VALIDE ET HANDICAPE

A lire, de mon ami Henri-Jacques STIKER,

 

« Au-delà de l’opposition valide et handicapé », érès éditeur, 2023

 

« Depuis que s’est imposée, au cours du XIX° siècle l’idée de normalité qui régit les conduites et les formes humaines, la validité, qui en est une figure, est devenue la référence, fort abstraite du reste, pour toutes les naissances ou les aléas de la vie. Les corps ou les esprits qui font exception à une moyenne déclarée normale par la société sont évalués, classés, hiérarchisés, traités en fonction de leur écart à cette norme. Le handicap, pour reprendre ce terme inadéquat mais pratique se trouve sous la domination de la validité. Cette opposition doit être subvertie pour ouvrir à de nouvelles politiques et formes associatives. » (128 p.)

 


06/03/2024
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Femmes handicapée victimes de violences

 

L’association « Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir » que nous avons fondée, Maudy et moi, en 2003 (20 ans cette année !) a pour objectif de lutter contre la double discrimination que vivent les femmes handicapées : être femme ET être handicapée. Mais il faut – nous apprend l’association – y ajouter un troisième terme : être « prioritairement » victimes de violences sexistes et sexuelles.

Notre association a décidé de saisir la Défenseure des Droits, Claire Hédon, sur l’absence de possibilité de protection des femmes handicapées victimes de violences. Imaginez cette femme (et souvent avec ses enfants) dans l’obligation, faute de solutions adéquates,  de retourner dans le logement où elle a été victime de violences de la part d’un conjoint ou ex-conjoint, d’un partenaire ou ex-partenaire, d'un proche... D’où le nombre en constante augmentation des « féminicides » en France.

Réalise-t-on que non seulement une femme déjà handicapée est plus victime de violences qu’une autre, mais encore qu’une femme qui n’est pas handicapée peut le devenir du fait des violences qu’elle subit ? Maudy avait créé une ligne d’écoute téléphonique pour les femmes victimes de violences. Je cite les écoutantes : « Nous recevons des révélations de plus en plus dures à entendre : des chutes dans les escaliers, des coups dans le ventre pour des femmes enceintes et même une femme frappée au visage avec un fer à repasser ».

Ces femmes n’auraient-elles comme unique solution le retour au « foyer » sous la coupe de leur bourreau ?

Il n’existe pas en France de prise en charge spécialisée. Il est urgent de créer des structures d’hébergement ad hoc qui « auraient pour mission la mise en sécurité, la réalisation d’un bilan physique, psychique, familial, émotionnel et professionnel, l’accompagnement médical et social pendant le séjour et la garantie d’un suivi après la sortie ».

Je tenais à donner un écho à cette démarche de notre association auprès de la Défenseure des Droits, J’ai cité à plusieurs reprises un compte-rendu d’Olivier Manceron, administrateur de FDFA et membre du Haut Conseil à l’Egalité femmes-hommes, d’une interview de Claire Desaint, notre vice-présidente, de Johanna Dagorn de l’observatoire LACES de l’Université de Bordeaux…

 

Mais venez nous rencontrer au 2 Rue Aristide Maillol

75015 Paris ; ou sur internet : https://fdfa.fr/contacts/, téléphone : 01 45 66 63 97

 

 


07/04/2023
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Au pays des médecins malgré eux

Nous autres grands médecins, nous connaissons d’abord les choses. Un ignorant aurait été d’abord embarrassé et vous eut été dire : « c’est ceci, c’est cela », mais moi, je touche au but du premier coup, et je vous apprends que votre fille est muette.(Sganarelle).

« Le médecin malgré lui », Molière, Acte II scène IV)

 

Je voudrais raconter aujourd’hui une petite histoire (façon de vous distraire en période électorale). Je me déplace le plus souvent avec mon déambulateur dans les rues de mon quartier. Il se trouve que mon médecin habite un cabinet inaccessible bien qu’à un premier étage (sans ascenseur). Lors de ma dernière visite j’ai fait une chute à la sortie de son immeuble, et les témoins ont dû aller chercher… le médecin pour me relever. Bien que satisfait de mon praticien, le docteut C., j’ai voulu en chercher un autre plus accessible. En traversant la rue, un centre médical de renom, Centre M., proposait de multiples services « accessibles…aux personnes handicapées ». Je prends rendez-vous. Pour le premier contact j’y vais avec une amie, je suis les indications fléchées, la médecine générale est un niveau plus bas que le jardin, un mini-ascenseur y conduit : en panne, et ce depuis longtemps, j’estime, car jonché de feuilles mortes. Je dois laisser mon déambulateur près du-dit ascenseur ; je descends en m’accrochant à la rampe. A l’hôtesse qui prend ma carte Vitale j’indique cette incongruité ; elle me conseille d’écrire à la direction…

Puis après quelques minutes je suis convoqué dans le bureau du médecin (Damn ! J’ai oublié une ordonnance pourtant soigneusement préparée à la maison). Je déroule cependant avec précision mon parcours dit de santé (en fait, de maladies) pour ce nouveau médecin. Je constate sans trop de peine que ça ne l’intéresse pas. Il me donne l’adresse d’un confrère dans le centre (« Tiens je te le passe ; aucun intérêt »). Comme je lui ai parlé de douleurs à un pied, il me fait une ordonnance pour une radio (« Vous avez dit pied, je vous réponds radio »). Oui mais on m’a déjà fait le coup 20 fois ! Je sais ce qu’il y a dedans mieux que personne… Par contre 2 AVC, une maladie neurologique etc. Inaudible ! Il a déjà pris rendez-vous pour moi chez son collègue. Mais je n’en veux pas !

 

Donnez-moi un médecin accessible aux personnes dites « à mobilité réduite » ; un médecin qui ne soit pas atteint de surdité sélective ; qui ait le temps d’entendre pourquoi je suis venu le voir (la consultation [ !] a duré 5 mn). Par contre une gentille aide-soignante m’a indiqué comment sortir du sous-sol sans ascenseur, moyennant un long détour. Ouf ! mon déambulateur est toujours là. Qui aurait eu l’idée de le chercher dans les feuilles mortes ?

La suite… après les élections !

 


20/04/2022
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Enfin le retour à l’école du passé !

Enfin quelqu’un qui réclame le retour d'une école du "passé", de "l'autorité" et de la "discipline de fer". Il était temps ! On était tombés bien bas depuis Najat Vallaud-Belkacem (est-ce un nom pour une ministre de l’instruction publique ? je vous le demande !)

 

J’entends avec ravissement le retour de la blouse en primaire. Ah cette blouse ! je me souviens que la coutume dans mon pensionnat des années 50 était le port de la blouse grise. Ma mère détestait cette couleur : « Avec ça tu as l’air d’un épicier ! » (pardon messieurs les épiciers !) et elle m’avait imposé la blouse noire, plus élégante… J’étais le seul à la porter.

 

On va pouvoir enfin se débarrasser "de l'idéologie LGBT  et des associations SOS Homophobie et SOS Racisme, des  lobbies qu'il faut chasser de l'école".

Nous n’aurons plus à apprendre la langue de la perfide Albion en primaire, nous reviendrons au latin-grec en secondaire pour tous (et en servant la messe).

 

Quant aux enfants handicapés, leur place est ailleurs, en maisons spécialisées, bien à part. Comme disait un ancêtre de ce candidat à la présidence de l’Etat français, les sidéens en sidatorium !

Mais murmure un handicapé des jambes, champion olympique de course à pied, à force, il va arriver à se mettre à part lui-même ! C’est ce qu’on peut lui souhaiter de mieux comme carrière. Quant à moi qui ne rêve plus de présider la République, je suis d’avis de rendre Molière obligatoire dès les classes primaires, en blouses arc-en-ciel bien entendu ; Molière dont on vient de fêter l’anniversaire à un jour d’écart du mien ! Bien meilleure façon de lutter contre le "nivellement par le bas" et la "médiocrité généralisée", n’est-ce pas Tartuffe ?   

 


16/01/2022
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Violences à l'égard des femmes handicapées : une enquête

 

Une enquête réalisée en Nouvelle Aquitaine par Johanna Dagorn qui dirige l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles de Nouvelle-Aquitaine.

 

Quelques aperçus (novembre 2021) :

 

- Nos résultats mettent en évidence plusieurs points clefs ;

- Les femmes en situation de handicap déclarent deux fois plus que les autres avoir subi des agressions incestueuses durant leur enfance.

- Les personnes en situation de handicap sont bien plus exposées aux violences sous toutes leurs formes.

- En raison de leur parcours, elles ont peu confiance aux institutions, et se tournent davantage vers les associations dédiées, qui peuvent les accompagner dans ces démarches encore plus difficiles pour elles. C’est grâce au soutien associatif qu’elles peuvent sortir des violences pour une majorité d’entre elles.

- Près des trois quarts estiment l’intervention des forces de sécurité insatisfaisantes ; ce qui montre une forte déception vis-à-vis des institutions.

- Plus de la moitié d’entre elles a fait appel à une association dédiée (en lien avec leur handicap).

- 40 % ont changé de ville suite aux violences.

 

Selon l’étude :

- 90 % ont subi des violences verbales ou psychologiques

- 60% ont subi des abus physiques 

- 50 % ont été victimes de viols ou de prostitution

- 25 % ne savent pas dater le début des violences

- 53 % n'en ont jamais parlé

- 100 % ont fait au moins une tentative de suicide

- Une femme sur deux a subi un inceste

 

Rappelons que Maudy PIOT est l’une des premières ou même la première à avoir alerté sur les violences faites aux femmes handicapées. A lire : « VIOLENCE ENVERS LES FEMMES, LE NON DES FEMMES HANDICAPEES » Colloque du 19 JUIN 2010 et autres contributions, L'Harmattan.

 


15/11/2021
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