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Politique


BADINTER

Ce matin, en entendant l’annonce de la mort de Robert Badinter, je le faisais entrer dans mon propre Panthéon ; je me souvenais avec Maudy de ce jour du 9 octobre 1981 où après un discours de 2 heures il avait obtenu la suppression de la peine de mort en France (en partie hostile à cette mesure). Et je revois son visage ou plutôt ses deux visages : l’un, d’un homme en colère, en vraie colère ! et l’autre d’un sourire de vieil homme heureux d’avoir accompli son œuvre… enfin pas tout à fait car il voulait se battre pour une suppression de cette peine de mort de manière universelle. Et, disons-le, ce n’est pas encore gagné. A 95 ans, il part trop tôt hélas 

 


09/02/2024
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Jacques DELORS

 

Aujourd’hui se déroule aux Invalides la cérémonie d’hommage à Jacques DELORS, mort à 98 ans le 27 décembre dernier..

Pour moi, téléspectateur,  je vois défiler la France de la seconde guerre mondiale à aujourd’hui ; il faudrait dire « aux guerres d’aujourd’hui », à celle de l’Ukraine confrontée à la fédération de Russie, à celles du Moyen Orient interminables. Et à d’autres hélas.

Mais c’est d’une certaine manière mon histoire que je voyais arriver dans la cour des Invalides, descendre de voitures, saluer ou embrasser Martine Aubry, sa fille et toute sa famille jusqu’au petit dernier.

Du cabinet du gaulliste Chaban-Delmas et de « la nouvelle société », il entre au parti socialiste en 1974 (année de notre mariage) ;

CFTC en 1965 puis CFDT en 1964, il reste attaché aux valeurs chrétiennes ;

Membre du conseil général de la Banque de France depuis 1974, il deviendra ministre de plusieurs gouvernements socialistes sous Mitterand.

En janvier 1985 il est président de la Commission des Communautés européennes3 (qui deviendra la Commission européenne) ; Schengen, élargissement de l’Europe ; Acte unique ; Maastricht ; Erasmus… l’Europe se construit, il est aux manettes !

On a sans doute oublié qu’il soutient un certain Coluche, dans sa création qui deviendra « les restos du cœur ».

Je me souviens fort bien de cette émission 7 sur 7 où il nous annonce qu’il renonce à se présenter à la présidentielle de 1995, et de notre déception, Maudy et moi…  C’est la droite qui l’emporte avec Chirac.

 

Intelligence, humanité, probité, merci Monsieur Delors !

Et j’en profite pour dire merci à votre fille, Martine Aubry, grâce à laquelle j’ai pu prendre une « retraite progressive » et fonder avec Maudy mon épouse l’association « Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir ». (elle était ministre du travail de Lionel Jospin).

 


05/01/2024
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Un petit air de Paradis

En ce début d’année nouvelle, faute de nous embrasser sous le gui, (toxique sauf pour les grives litornes en Belgique) dégustons librement ces nouvelles qui vont nous euphoriser (ex. : nous euphorisâmes, vous euphorisâtes… par exemple). Cela d’autant plus que nous quittons une année peu euphorisiaque (= « qui rend euphorique » comme avec hypnotiques, sédatifs, analgésiques, stupéfiants etc.).

 

Oui, nous voyons pousser des ailes blanches entre les omoplates des Trumps ; Poutines ; Xis ; Kim Jong un (et deux) ; Nétanyahous ; etc. devenus angéliques depuis leurs réélections..

Oui, nous allons voir le retour des abeilles, des Sapins de Baishanzu, des Fuligules de Madagascar, des Caméléons tarzan, des Cactus Chilenitos, du Cercopithèque de Roloway et j’en passe !

Les océans rentreront dans leurs lits ; ainsi que les pédophiles. Les glaciers seront rétablis dans leurs droits. Les femmes pourront se promener la nuit (et même le jour !) sans risquer leur vie; il n’y aura plus de religions, sauf l’intichiuma (version totémiste) limité à l’état du Vatican.

 

Mais je suis désolé : je vous ai fait rater le discours du chef de l’Etat français ! Pas très grave : prenez celui de l’an passé et changez le millésime… 24 au lieu de 23, c’est simple.

Bonne année !

 


31/12/2023
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Dénoncer un immigrant

 

A dénoncer surtout si vous habitez plus haut que la Provence (car il est plus rare) cet immigré – migrateur qui sème la terreur ou du moins la panique dans notre France pacifique (mais il est à l’aise  en Afrique du Nord je précise).

Je l’ai connu, peu fréquenté (j’habitais trop haut). Il a depuis l’Antiquité une mauvaise réputation. On l’a surnommé "Sphinx tête de mort" à cause d’une sorte de face de squelette sur son dos. Il n’a pas combattu au sein des divisions Wagner… Il est quoi qu’on dise inoffensif sauf un peu pour les ruches car il aime le miel, mais rien à voir avec le frelon asiatique tueur d’abeilles. Il se fait occire parfois par les abeilles quand il a une indigestion de miel ! Il entre dans la ruche en se faisant passer (odeur) pour une abeille, mais il est vite repéré.

Attention, il se déplace la nuit et quand il est effrayé il peut lancer un cri, audible à 40 mètres. Ce migrateur est friand de pommes de terre (si vous en cultivez) mais avant de détruire un champ, il y mettrait du temps. Il s’accouple après un vol nuptial et sa femelle a deux portées par an. De ses œufs collés sous une feuille sortira une énorme chenille bigarrée qui deviendra un papillon à « tête de mort ». Le regroupement familial est instantané.

Tenez-vous bien : c’est, je l’ai dit, un papillon, plutôt de grande taille et il peut voler pour immigrer jusqu’à 3.000 kilomètres ! Il traverse la méditerranée, sans se noyer, et se cherche une villégiature en Afrique, ou en Espagne. De Tipaza à Aix-en-Provence, il immigre et émigre pacifiquement.

 

Nos Sénateurs ne devraient-ils pas se pencher sur cet individu ? Il aurait beaucoup à leur apprendre, une nuit, sur ce que c’est que d’immigrer quand on pèse 9 grammes et qu’on sait voler – même et surtout du miel - !

 


16/11/2023
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LIBERTE - EGALITE - FRATERNITE

Plus va, et plus je constate, sans préjugés, que l’on s’éloigne à pas comptés de cette trilogie qui fait notre République française, mais aussi que nous considérons comme des valeurs universelles, et dont le monde entier s’éloigne à petits et parfois à grands pas. Il est temps de relire et de méditer ce petit opuscule publié par le 1 d’Eric Fottorino, écrit sous forme d’interviews de Mona Ozouf (Liberté), Michelle Perrot (Egalité), et Cynthia Fleury (Fraternité). Edition de l’Aube, 2021.

 

Notre liberté ou plutôt nos libertés sont menacées, selon Mona Ozouf, philosophe, à tout instant par deux ennemis : « les circonstances extraordinaires et le salut public ». Car ce ne sont pas seulement nos propres libertés, mais aussi celles des autres, celles des « pas comme nous » qui ont besoin d’être sauvées. Je pense évidemment à celles des immigrés chez nous, des opprimés ailleurs, des femmes, des enfants partout !

 

« L'égalité est un but, un chemin, une bataille » nous dit Michelle Perrot, historienne. Notre propre histoire, celle de nombreux autres pays l’ont écrite, après des luttes âpres et souvent sanglantes. D’autres y aspirent sans y être parvenues. Dominants/dominés ; maîtres/esclaves ; là encore : hommes/femmes…

 

"Ce sont les inégalités qui menacent la fraternité", conclut Cynthia Fleury, psychanalyste. Je trouve particulièrement intéressant les réflexions de Cynthia Fleury sur la dignité qui, justement nous aident à réfléchir en cette période troublée, tant chez nous que dans le monde des nations en guerres. Elle nous invite à « refonder une politique de la dignité. Elle dénonce « le décalage tragique entre l’affirmation d’une dignité humaine universelle et la réalité des faits qui dément ce discours ».

 

Que ce 11 novembre, devenu hommage à tous les morts pour la France, et cette année centenaire du premier allumage de la flamme du souvenir sous l’Arc de Triomphe, devienne un appel à la dignité humaine universelle !

 


11/11/2023
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