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MON REGARD NAÏF SUR LE PROCHE ORIENT

 

REGARD PERSONNEL ET NAÏF SUR LE PROCHE ORIENT

J’essaie aujourd’hui de donner mon avis, ou plutôt mon regard sur ce drame infini (=sans fin) au proche Orient, sur ces terres disputées, occupées, revendiquées par ce que je vais appeler – après d’autres – des récits divergents, mais profondément imbriqués les uns dans les autres.

Les auteurs de ces récits se déchirent actuellement et aucune issue ne se dessine nettement. Le Hamas représente-t-il les palestiniens ? Non, mais quand même un peu ! Est-il un mouvement de revendication ? Oui et non car il est aussi un mouvement terroriste ! Netanyahou a-t-il mis en place un génocide ? Non, mais ça y ressemble ! Le ressort du cataclysme est-il religieux ? ou politique ? L’un et l’autre…

Je résume à ma manière : il y a sur ces terres que certains (ou tous) ont qualifiées de « sacrées » trois récits qui s’affrontent alors qu’ils sont parents. Le plus ancien est le judaïsme, fondé sur les livres « sacrés », essentiellement les cinq de la Torah, la Genèse, L'Exode, Le Lévitique, Les Nombres et le Deutéronome. Ce récit donne naissance à la revendication d’une terre promise par Dieu à Abraham. Ensuite, le second récit par ordre chronologique est issu d’un fragment hérétique du premier, le christianisme autour d’un homme juif, Jésus qui s’identifie comme le Messie attendu par le peuple juif. Après sa mort, et – disent ses disciples – sa résurrection, cette secte se développe, revendique son caractère universel qui se substituerait au judaïsme, et y parvient théoriquement et politiquement avec l’aide de l’empire romain au 4ème siècle après la naissance de Jésus grâce à l’empereur Théodose Ier. Mais un troisième récit apparaît, s’inspirant des précédents, y ajoutant des révélations du Dieu commun à un homme, un prophète, Mahomet, au 7ème siècle. Le prophète est d’abord un guerrier, et la religion qu’il fonde va s’épanouir en un empire musulman, quittant le judaïsme pour développer cet empire grâce (et parfois malgré) le système du califat.

 

Ces trois récits, ces trois religions faisant référence à un dieu unique se disputent la terre dite « sainte » (expression catholique), et c’est en 1947, après la seconde guerre mondiale, et surtout les horreurs de la shoah par les nazis d’Hitler, qu’un accord international (partiel) vote la création de l’état juif. Les pays arabes représentés à l’ONU en 1947 votent contre le plan de partage de la Palestine créant donc l’état juif.

La suite de l’histoire de l’Etat d’Israël et de l’Etat palestinien se développe sur un amoncellement d’ambiguïtés et de conflits ininterrompus jusqu’à aujourd’hui, de plus en plus violents de part et d’autre..

 Une solution à ces conflits ne peut que faire appel à une autorité internationale. D’autre part selon moi il faut sortir d’une vision « religieuse » des enjeux. Il n’y a pas de terre sacrée, ou sainte ! La terre appartient à toute l’humanité, aucun groupe, quelle que soit son histoire, n’a le droit de s’accaparer  cette terre. La coexistence doit être pacifique et ouverte. Je le sais ce sont des « vœux pieux », mais de grâce n’entrons pas de piété là-dedans ! Que les religions pratiquent leurs croyances sauf celle de croire que la violence, la guerre, sont des valeurs respectables et en plus voulues par un dieu quelconque.

Au contraire, qu’un juif ait autant de valeur qu’un arabe, musulman ou non, et qu’un chrétien, qu’un incroyant et même au-delà du Moyen ou Proche Orient. Qu’un humain, femme, homme enfant ait faim c’est intolérable et la faim n’a pas de religion, sauf une : les nourrir ! Qu’ils aient le droit de s’asseoir au bord de n’importe quelle route pour s’y reposer. Qu’ils aient le droit de faire le tour de la terre à pied, à cheval, en voiture, sans rencontrer de mur, de clôture, de barbelés… Qu’ils sachent qu’aucun dieu n’a le droit de leur dicter leur comportement ni aucun des faux prophètes.

Mais qu’ils ont des devoirs  envers leurs frères et sœurs en humanité. Des devoirs aussi envers leur terre commune pour la rendre plus habitable à tous aujourd’hui et demain. Qu’ils sachent qu’un couteau est fait pour couper le pain et non pour tuer son voisin ; qu’il ne suffit pas de faire des « marches blanches » pour changer le cours des choses et pour que le sang de l’autre change de couleur.

Je sais, je suis naïf. Mais si la naïveté était… j’ose dire… une sacrée valeur ?

Soyons naïfs mes frères ! mes sœurs ! mes enfants !

 

 



05/05/2024
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