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BONS ET MECHANTS

L’inévitable BHL ces jours-ci, nous annonce sa superproduction cinématographique, « Slava Ukraini » à son retour d’Ukraine, sur les fronts de la guerre avec la Russie. Il nous dit qu’il va nous montrer une salle de torture avec encore du sang sur le sol.

 

En même temps, la vice-présidente américaine Kamala Harris, dénonce des « crimes contre l’humanité » commis par la Russie, et devance des tribunaux internationaux à venir pour juger les coupables et leurs chefs.

 

Nul doute que l’armée russe et ses mercenaires pratiquent la torture dans ce qui n’est pas censé être une guerre mais une « opération spéciale » selon Poutine. Nul doute qu’ils commettent des crimes contre l’humanité en exécutant par exemple des civils, en violant des femmes etc.

 

Mais quelque chose me choque dans ce concert de bonne conscience. Au risque de me faire traîner aux Gémonies, je le dis tout cru : faudrait pas oublier mesdames, messieurs, d’où vous venez, d’où nous venons !

Quelques exemples vécus : Une salle de torture, du sang, je peux (j’aurais pu) vous emmener à la lisière de Djelfa et du désert rocheux dans une maison isolée où le sang des algériens a coulé sous la torture française. Je l’ai visitée cette maison entre la fin de la guerre et l’indépendance (guerre qui n’était encore qu’une « opération de maintien de l’ordre »)…

 

Les américains, hérauts de la bonne conscience ? J’ai visité il y a plus de quarante ans avec ma femme et une association de personnes malvoyantes ou aveugles le Vietnam. Nous avions en particulier rencontré dans une maison de santé des victimes de « l’agent orange », ce défoliant versé sur le nord du Vietnam par millions de litres, entrainant blessures et morts (ajouté au napalm) et malformations congénitales pour les enfants, ainsi que cancers. N’y a-t-il pas ici de crimes de guerre ?

 

Dernier exemple : dans une institution de formation pour les prêtres, à Angoulême, alors que les allemands nazis avaient réquisitionné la majeure partie du séminaire, on parlait d’une salle où étaient pratiquées des tortures contre les résistants. Il paraît qu’on a vu longtemps après la guerre des traces de sang sur les murs. Cette salle était « à portée de voix » : combien de prêtres, d’évêques, ont protesté ?

 

Non ! Cessons de nous croire, nous, nobles démocrates occidentaux, les modèles du monde. Car c’est justement au niveau du monde, au niveau international qu’il faut agir : abolir la torture, les viols de guerre, les abus de pouvoir, les pouvoirs absolus, les religions prédatrices, les chasses aux sorcières et j’en passe… Nous l’avons déjà bien abîmé ce monde, sauvons ce qu’il en reste, il est encore temps !

 



21/02/2023
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