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J'ECRIS

 

« J’écris pour vous construire un nid. Il fait trop froid dehors »[1]

 

J’ai commencé à écrire vers l’âge de 4 ou 5 ans, d’abord au petit Jésus qui me répondait… jusqu’à ce que je découvre que son écriture ressemblait beaucoup à celle de ma mère. Alors j’ai abandonné l’écriture jusqu’à son apprentissage officiel dans l’école de la République, parallèlement à l’apprentissage précoce de la lecture grâce à ma mère. Je cite encore Christian Bobin : « Ouvrir un livre, c’est réveiller la mère qui viendra enfin prendre soin de nous » (p.60). Mais pour moi c’est – à cet âge là – l’inverse. Plus tard… on verra !

Par la suite, je n’ai pas été l’auteur d’autre chose que des rédactions scolaires, appréciées différemment selon les professeurs, ce qui m’a appris la relativité des opinions. Puis progressivement des documents universitaires pour les examens et les diplômes. Plutôt bon me semble-t-il, encore que la relativité était tout aussi de mise en doctorat qu’en dissertation de 5ème !

L’écriture, la vraie, vient quand on prend du plaisir à écrire, sans avoir d’obligation de réussite en dehors de l’avis des lecteurs.

J’ai vu avec horreur hier une partie d’une émission de la 6ème chaîne consacrée à ce qu’on appelle la littérature « new romance », préformatée, en concurrence entre celui ou celle qui gagnera le plus de droits d’auteur dans l’année etc.

Le plaisir c’est d’écrire avec plaisir, et de se voir imprimé, édité sous son nom, ce qui m’est arrivé un peu par hasard au cours et à la suite d’une hospitalisation. Ce plaisir allié à un objectif  militant (la citoyenneté des femmes handicapées) m’a guidé pendant des années. Maintenant ce serait plutôt la réflexion sur l’actualité : un regard curieux, ironique, humoristique, tragique aussi, exprimé dans mon blog auquel je confie ces lignes d’hiver. C’est aussi à contre-courant ma manière de réchauffer la température que l’on appelle le « réchauffement climatique » et que je trouve – question d’âge – souvent bien frisquet !

Tout ça pour vous annoncer la parution imminente de mon dernier écrit : « Que reste-t-il de notre espoir ? », édition Les Impliqués.

 

 

[1] Christian Bobin, NRF, Le Murmure, Gallimard, 2024. P.

 



16/02/2024
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