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Retour au pays qui n’est plus le mien

Au mois de juillet dernier, je suis retourné avec mon fils dans cette région que, pendant 40 ans, j’ai partagée avec Maudy, que nous avons fait nôtre, et où elle repose aujourd’hui.

Très curieusement, en pénétrant en voiture dans les environs de Perpignan, j’ai ressenti comme une – je ne dirai pas hostilité – mais… un peu quand même. Une étrangeté au sens premier : je me sentais en pays étranger ce qui provoquait en moi un malaise indéfinissable.

Ce pays, je l’avais apprivoisé 40 ans plus tôt. Je m’étais habitué à sa chaleur ; à son vent surtout, à ses vents : le « marin » ou « la marinade » venu de la Méditerranée et qui agace les nerfs. A la Tramontane qui force tout ce qui lui résiste. J’aimais tous ces villages qui de Cabestany mènent à Saint-Paul-de-Fenouillet, à Caudiès-de-Fenouillèdes, et enfin à Fenouillet, au lieu-dit Les Andrigots découvert à cette époque, travaillé, agrandi, embelli, où nos enfants Manoël et Joanna sont venus dès leur première année.

Ce mois de juillet 2018, ce n’était plus mon pays. Non pas parce que sa terre recouvre le corps de ma femme tant aimée ; c’est au contraire le seul lien vivant si j’ose dire, et vrai, qui me rattache à Fenouillet. Non pas parce que j’ai fermé une dernière fois la porte de notre maison vendue à un inconnu.

Restent des amis dans le village. Mais là encore je me suis senti en terre étrangère. Malgré leur amitié et leur gentillesse, j’ai senti tellement d’animosité entre les uns et les autres que je ne reconnais plus nos années de joie, de fêtes, nos jeunes années.

Enfin, laissons. Oui, laissons… c’est le mot !

 

 



08/08/2018
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