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1er mai : quelque chose est mort à Paris

Je suis sorti ce matin avec mon chien Igloo en quête d’un brin de muguet. Je suis triste, triste à en pleurer ! je me souviens du temps – pas si lointain – où j’avais avec ma famille la joie d’aller dans les rues de mon quartier : dès potron-minet des enfants, des jeunes, des scouts, des écoles, des femmes Roms plutôt âgées s’installaient tant bien que mal sur les trottoirs de la rue Lecourbe (artère marchande du XV°) et vendaient des brins de la fleur du jour ramassés dans les bois autour de Paris, ou cultivés pour les plus aisés. La vente allait à telle association, à telle cause, dans telle poche (a)vide…

J’ai trouvé dans ce désert silencieux une fleuriste ouverte ; la vendeuse, charmante, se réveillait et ses prix étaient raisonnables. J’ai donc acheté quelques brins (de culture) et je suis rentré avec mon chien, tous les magasins étant fermé, ce qui est normal un 1er mai. C’est un rite pour moi depuis 5 ans, chaque premier mai, de poser un bouquet de muguet devant le portrait de Maudy et d’envoyer la photo à mes enfants et amis.

Mais ce grand vide de la rue Lecourbe, pas moins de 100 m entre deux humains ; ce silence total (à peine une voiture toutes les 5 minutes) ; et pas un seul vendeur de ma fleur sur le trottoir, quelle tristesse ! il est vrai que depuis deux ou trois jours, radio et télévision nous expliquaient que les petits vendeurs devaient respecter les règles et ne pas… ne pas… et pourquoi pas ?

 



01/05/2023
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