cheveux-blancs

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Chère Madame Danièle Obono,

Je n’appartiens pas  à « la France Insoumise » ; j’aurais pu sans doute, là n’est pas le problème. Après les pages ordurières de « Valeurs actuelles », je viens vous dire que je me sens proche de vous depuis quelques heures. Je ne vous connais pas personnellement, je vous aperçois de temps en temps à la télévision, mais encore une fois, là n’est pas le problème !

J’ai la chance, le bonheur, d’appartenir à une famille arc-en-ciel ! Oui, deux enfants à la peau cuite par le soleil, à croquer ! Oui un beau-frère togolais, aussi noir que vous (hélas décédé il y a quelques mois) qui avec ma sœur blanche de peau nous ont laissé cinq neveux et nièces allant du plus blanc au plus foncé des métissages.

Et les « jaunes » me direz-vous ? J’allais oublier ! Depuis mon enfance on me surnommait « le chinois » ; ne me demandez pas par quelles origines, maternelles ? Paternelles ? Jusqu’à ce vieil algérien qui, sur le port d’Alger, aux alentours du 30 septembre 1962, me prend dans ses bras en me disant « Merci aux chinois de venir nous aider ! » J’avais quitté l’uniforme, je n’ai pas cherché à rectifier, je suis revenu 2 ans plus tard…

Oui Madame Danièle Obono, je me sens proche de vous, nous nous sentons proches de vous, nous avons connu le racisme, y compris dans notre famille. Quoi ? de la couleur dans l’arbre généalogique ? Mais c’est si beau !

 



30/08/2020
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